Mardi matin à Cagnes, Charlotte et dix autres ados de son âge, ont été frappées par cinq mineures, dont trois ont été interpellées. Elle est traumatisée. Témoignage.
Charlotte*, 16 ans, ne veut plus en parler. Plus jamais. Elle voudrait oublier. Oublier les cheveux tirés, les coups de pieds à terre, les gifles. Oublier ces quelques minutes qui ont duré des heures. Mardi soir, elle a « vidé son sac » avant une nuit agitée de multiples réveils en sueur.
Avec son papa, en tête à tête, elle a parlé pendant près de trois heures. Charlotte a mis des mots sur ce qu'elle a vécu. Les mots d'une ado de 16 ans « choisie » par la violence gratuite. Hier, avec une amie, elle aussi agressée, elle est allée au cinéma, comme elles l'avaient prévu depuis longtemps. Charlotte veut « reprendre le cours d'une vie normale ». Elle a peur, elle craint «des représailles ». « Elle a vécu son agression presque comme un viol », se désole le papa.
Mardi matin, avec dix autres jeunes filles des lycées Renoir et Escoffier à Cagnes, elle a été agressée par une petite bande de cinq mineures en partie venues du quartier des Moulins à Nice. Des filles« qu'elle n'avait jamais vues avant ».
La suite |